Aujourd’hui, la violence à l’égard des femmes et des filles constitue l’une des violations des droits humains les plus répandues, les plus persistantes et les plus dévastatrices dans le monde. Elle demeure également l’une des moins signalées en raison de l’impunité, du silence, de la stigmatisation et du sentiment de honte qui l’entourent.
La violence à l’égard des femmes s’entend comme englobant, sans y être limitée, les formes de violences physiques, sexuelles et psychologiques, telles que :
- la violence d’un partenaire intime (coups, violences psychologiques, viol conjugal, féminicide) ;
- la violence sexuelle et le harcèlement (viol, actes sexuels forcés, avances sexuelles non désirées, abus sexuels sur enfants, mariage forcé, harcèlement dans la rue, harcèlement criminel, cyber-harcèlement) ;
- le trafic d’êtres humains (esclavage, exploitation sexuelle) ;
- la mutilation génitale féminine ;
- le mariage précoce.
Savez-vous pour quoi la date du 25 novembre a été choisie ? Un peu d’histoire
En 1981, lors des « Premières rencontres féministes d’Amérique latine et des caraïbes », des militantes pour les droits des femmes ont choisi la date du 25 novembre comme journée de lutte contre les violences, en mémoire de trois sœurs dominicaines engagées contre la dictature, Patria, Minerva et María Teresa Mirabal, connues dans la clandestinité sous le nom de « Las Mariposas » (papillons).
Emprisonnées à plusieurs reprises, victimes de tortures, violées, les trois militantes furent assassinées, le 25 novembre 1961, sur les ordres du chef de l’État dominicain, Rafael Trujillo.
Dans une résolution du 17 décembre 1999, l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU) a proclamé le 25 novembre Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. L’ONU invite les gouvernements, les organismes internationaux et les organisations non gouvernementales à organiser ce jour-là des actions pour sensibiliser l’opinion au problème des violences faites aux femmes.
Ensemble, mobilisons-nous parce que :
- La violence contre les femmes est une violation des droits de l’homme.
- La violence contre les femmes résulte d’une discrimination à l’égard des femmes, tant dans le droit que dans les faits, ainsi que de la persistance d’inégalités entre hommes et femmes.
- La violence contre les femmes et les filles n’est pas inéluctable et sa prévention est non seulement possible mais essentielle.
- La violence contre les femmes est un problème mondial. Jusqu’à 70% des femmes sont victimes de la violence au cours de leur vie.
- Les violences faites aux femmes demeurent massives et tuent encore en France : sur une année, près de 210 000 femmes sont victimes de violences conjugales physiques et/ou sexuelles.
- Le dernier rapport des morts violentes au sein du couple déplore en 2020, 102 féminicides (4 en Centre-Val de Loire), contre 146 en 2019 (9 en Centre-Val de Loire).
- Une femme meurt en moyenne tous les trois jours sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint en France.
Les violences faites aux femmes constituent une priorité des politiques publiques, avec en particulier un Grenelle des violences conjugales en 2019 qui a abouti à de nombreuses mesures visant à mieux prévenir ces violences et à accompagner les victimes. https://www.gouvernement.fr/partage/12423-intervention-du-premier-ministre-a-l-issue-du-comite-de-suivi-du-grenelle-contre-les-violences
Pour dire non à ces violences, participez nombreuses et nombreux aux différentes manifestations organisées et relayez les outils disponibles sur https://arretonslesviolences.gouv.fr/
En Indre-et-Loire, de nombreux acteurs sont mobilisés autour du 25 novembre
Ces actions permettent d’informer, de sensibiliser, de prévenir ces violences faites aux femmes tant auprès des professionnels que du grand public.
Retrouvez le programme des partenaires du réseau de lutte contre les violences faites aux femmes d’Indre-et-Loire (non exhaustif) : https://www.indre-et-loire.gouv.fr/Actualites/Programme-de-la-journee-internationale-pour-l-elimination-des-violences-faites-aux-femmes